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L'huile Rick Simpson

Il dit de lui même qu'il est un « homme ordinaire », Rick est né en 1949 au Canada, où il travaillait dans le milieu médical. En 1997, il souffrait d’une lésion importante au crâne, accompagnée d’un syndrome de commotion cérébrale qui lui provoquait un intense bourdonnement permanent dans les oreilles, comparable au bruit d’une tondeuse à gazon, incessant. Il a essayé tous les médicaments que lui prescrivaient ses médecins, mais sans succès. Au contraire, Rick avait l’impression que ces médicaments ne faisaient qu’empirer ses symptomes. En 1999, à la TV, il a vu une émission qui parlait du cannabis médical, de suite Rick appela un ami pour fumer un joint. Il fut alors très surpris d’être soulagé bien d’avantage qu’avec tous les médicaments qu'il avait essayé, et demanda à son docteur de lui prescrire du cannabis. Celui-ci refusa catégoriquement.

Les années suivantes, les symptômes de la maladie s’aggravèrent, empêchant Rick de vivre normalement. Après avoir pensé un moment au suicide, il se rappela que fumer de la marijuana l’avait soulagé, et se demanda quels seraient les effets d’un concentré de cannabinoïdes, sous forme d’huile.

Il commença alors à cultiver des plants de cannabis et à réaliser une extraction des fleurs femelles, décrite plus en avant dans le texte.  Il la consomma chaque jour en débutant par de très petites doses. D’après Rick, les symptômes de la lésion furent rapidement soulagés, son sommeil s'était amélioré, sa douleur et sa pression sanguine étaient réduites. Rick a perdu son excès de poids et paraissait beaucoup plus en forme. Il pouvait de nouveau vivre normalement!

En 2003, Rick Simpson subit une chirurgie pour un cancer de la peau, qu’il avait sur le visage depuis quelques années. Mais quelques semaines plus tard après l’intervention, le cancer était déjà de retour. Rick essaya alors son huile de cannabis directement sur la peau. Selon Rick Simpson, quelques jours plus tard celle-ci apparaissait comme étant totalement guérie. Très excité par cette excellente nouvelle, Rick souhaita l’annoncer à son médecin, mais celui-ci refusa tout simplement de l’écouter.

Quelques temps plus tard, Rick rendit visite à sa mère. Celle-ci souffrait de psoriasis depuis des années, et Rick essaya d’appliquer son huile de cannabis sur la peau infectée. En quelques semaines les plaies auraient disparu, et la peau redevenue saine. Rick Simpson décida alors de faire profiter gratuitement des bienfaits thérapeutiques de son huile de cannabis à tous les patients qui lui demanderaient!

La première année, Rick aurait traité 50 à 60 personnes pour divers problèmes de peau. L’année suivante, il essaya son huile sur un homme qui souffrait d’un grave mélanome (cancer de la peau) que la chirurgie ne parvenait pas à éliminer. En 3 semaines, celui-ci a été totalement guéri. L’homme mentionna alors qu’il souffrait aussi de glaucome, et Rick lui recommanda de consommer son huile de cannabis oralement pour soigner son glaucome. Ce fut ainsi la première personne après Rick, à utiliser son huile de cannabis en usage interne. La pression oculaire de ce patient aurait alors chuté rapidement.

Rick a ensuite utilisé avec succès son huile de cannabis sur de nombreux patients souffrants de cancer, ainsi que sur plusieurs diabétiques. Il poursuit le traitement jusqu’à ce que les patients soient totalement guéris, mais il remarque rapidement qu’un traitement avec une dose de 60 grammes d’huile est souvent nécessaire pour soigner les maladies graves.

Depuis 2003, Rick Simpson a ainsi proposé gratuitement son huile de cannabis à plus de 5000 patients souffrant de différentes pathologies, incluant tous les types de cancers, leucémie, mélanome, diabètes, douleurs chroniques, verrues, infections virales ou bactériennes… avec des résultats convaincants. Rick affirme ainsi que 70% des patients qui suivent son protocole se libèrent du cancer, en ingérant 60 grammes d’huile de cannabis de haute qualité. Il précise aussi que pour les cas où il est hélas trop tard pour soigner la maladie, son huile permet au moins d’améliorer la qualité de la fin de vie du patient, pour qu’il puisse mourir dans la dignité.

Rick Simpson s’est hélas rapidement attiré les foudres de la police et de la justice du Canada, où il a subit plusieurs interpellations, perquisitions et incarcérations, la dernière se produisant en 2009, le lendemain du jour où la revue High Times l’avait élu « Combattant de la liberté de l’année ». Il fut traité comme un criminel, et jugé comme un vulgaire dealer, alors qu’il a toujours proposé gratuitement son huile, et uniquement pour l’usage thérapeutique. Il décida alors de quitter le Canada et demanda l’asile politique en Europe, où il continue encore à l’heure actuelle ses travaux et recherches sur sa célèbre huile de cannabis.

On retrouve régulièrement dans les médias des témoignages de patients utilisant l’huile de cannabis de Rick Simpson. Comme exemples récents, on peut citer celui de Kristina Marie, une jeune femme de 24 ans diagnostiquée d’une tumeur au cerveau, que ses médecins annonçaient comme étant impossible à soigner. Le pronostic vital avait été engagé. Elle pris la décision de consommer de l’huile de Rick Simpson à la place de la chimiothérapie, et depuis sa tumeur ne cesserait de diminuer.  L’huile de Rick Simpson est  parfois utilisée également sur des enfants, comme par exemple Mykayla Comstock, une petite fille de 7 ans atteinte de leucémie vivant en Oregon.  On a même vu certains cas d’utilisation sur des bébés, le Docteur William Courtney aurait par exemple récemment pu éliminer efficacement une importante tumeur au cerveau d’un nourrisson de 8 mois, en le traitant avec de l’huile de cannabis.

 

Utilisation et dosage de l’huile de Rick Simpson:

Il faudra utiliser environ 500 grammes de buds de cannabis de grande qualité et parfaitement séchés, pour produire environ 60 grammes d’huile de cannabis de Rick Simpson (Rick Simpson Oil = RSO), ce qui correspond à un traitement standard de 90 jours. Cette quantité peut être augmentée à 120 grammes voir 180 grammes pour les cas les plus importants. L’huile peut être vaporisée, ingérée, utilisée en suppositoire, ou appliquée sur la peau (sous forme pure, ou bien mélangée à un produit cosmétique).

Rick conseille d’utiliser une variété de marijuana contenant un maximum de THC. Ceux qui souffrent de dépression choisiront du cannabis à dominance Sativa, alors que pour toutes les autres conditions médicales, les variétés à dominance Indica seront recommandées, pour leur effet favorisant la détente et la relaxation.

Au niveau du dosage, Rick Simpson conseille de commencer avec trois doses par jour, de la taille d’un petit grain de riz. Il faudra ensuite doubler ce dosage tous les 4 jours, jusqu’à atteindre 1 gramme par jour après environ 5 semaines, qui sera la dose quotidienne à consommer jusqu’à la guérison.

Un dosage trop élevé ne serait pas dangereux, le principal effet secondaire étant une forte envie de dormir. L’huile de Rick Simpson provoque d’ailleurs souvent une envie de se détendre et de se reposer environ 1 heure après l’ingestion. Ne luttez pas contre cette envie, car le repos aide à vaincre la maladie. Souvent après environ 1 mois d’utilisation de l’huile, la fatigue pouvant être associée au traitement disparaît, mais le patient continuera à beaucoup mieux dormir pendant la nuit.

Après la fin du traitement, Rick conseille de continuer à prendre de l’huile en prévention d’un retour de la maladie, mais à une dose beaucoup plus réduite, comme par exemple 1 gramme par mois.

A noter que l’huile de Rick Simpson réduit la pression artérielle, il faudra donc éviter d’y associer des médicaments hypotenseurs.

 

Traitement du cancer de la peau avec l’huile de cannabis de Rick Simpson:

Selon Rick Simpson, l’huile de cannabis fonctionnerait pour soigner le cancer de la peau, et il ne faudrait souvent que quelques grammes d’huile pour accomplir cette tâche.

Utilisez environ 30 grammes de buds de grande qualité d’une bonne variété Indica, cette quantité de matière végétale devrait produire 3 à 4 grammes d’huile. Appliquez celle-ci sur le cancer de la peau et recouvrez-la avec un pansement. Appliquez de la nouvelle huile et changez le pansement tous les 3 à 4 jours.

Lorsque la peau est redevenue saine, Rick conseille de continuer le traitement encore 2 semaines pour éliminer toute trace du cancer.

 

Recette de l’huile de cannabis de Rick Simpson:

Voici la traduction de la méthode originale décrite par Rick Simpson.

Cannadirect.ch décline toute responsabilité liée à la fabrication ou à l’usage de cette huile.

Je travaille habituellement avec au moins 500 grammes de buds de marijuana de la meilleure qualité possible, de préférence à dominance Indica. Trente grammes de bonne herbe vont produire 3 à 4 grammes d’huile de première qualité, la quantité exacte variant d’une variété de marijuana à une autre. Vous ne pouvez donc pas savoir avec exactitude combien d’huile vous allez récupérer, avant d’avoir transformé toute la matière végétale. Mais en moyenne, un demi-kilo de buds de bonne qualité vous donneront environ 60g d’huile, et vous pourrez même parfois en obtenir d’avantage. Beaucoup disent que l’huile doit être de couleur ambrée mais qu’il doit être possible de voir à travers, et dans la plupart des cas l’huile que je produis est exactement comme cela. Cependant la couleur et la texture de l’huile que vous produirez dépendra en grande partie de la variété et du solvant utilisé pour extraire l’huile. Ne vous inquiétez donc pas si l’huile que vous produisez est parfois de couleur plus sombre, cela ne signifie pas qu’elle sera moins efficace en tant que médecine.

Le processus que je vais vous décrire implique de nettoyer la matière végétale deux fois, avec un solvant efficace tel que le naphta pur, pour extraire la résine disponible sur la plante. Le naphta a prouvé être un solvant très efficace pour produire l’huile, et se trouve parfois sous le nom éther de pétrole. Les seuls solvants que j’ai déjà essayé sont l’éther, l’alcool et le naphta. L’éther est mon favori, c’est un solvant très efficace, mais il coûte cher et peut être difficile à trouver. Je pense aussi que l’usage de l’éther est plus adapté à des appareils de distillation fermés, car il est très volatil est que ses vapeurs le rendent assez dangereux à manipuler.

L’alcool n’est pas un solvant aussi efficace que l’éther ou le naphta, car il est moins sélectif par nature, mais il fonctionne tout de même. L’alcool va dissoudra d’avantage de chlorophylle des buds, ce qui produira une huile de couleur plus sombre. Pour qu’un solvant soit efficace il doit être 100% pur, et l’alcool pur à 100% est à la fois cher et difficile à trouver. D’un autre coté, le naphta n’est pas cher et pas trop difficile à trouver. De nombreuses boutiques pour peintres proposent du naphta afin de diluer la peinture, il est donc facile à trouver ce qui en fait mon solvant de premier choix.

Tous ces solvants, incluant l’alcool, sont toxiques par nature, mais si vous suivez ces instructions, les traces éventuelles de solvants restant dans l’huile ne seront pas un problème. Quand vous avez terminé, l’huile se refroidit à température ambiante pour former une forme de graisse. Cette huile terminée sera autant antitoxique que possible. Même si des résidus de solvants sont encore présents sous forme de traces, l’huile elle-même va agir contre ceux-ci en neutralisant toute toxicité.

Je ne conseille pas l’usage de gaz butane en tant que solvant pour produire cette médecine, car il est très volatil et demandera donc l’usage d’un équipement avancé pour neutraliser tout danger. Aussi, utiliser du butane pour faire de l’huile ne produira pas de décarboxylation du produit fini, ce qui rendra cette huile moins efficace pour l’usage médical, à moins de la vaporiser.

La matière végétale de départ doit être la plus sèche possible. Elle est alors placée dans un contenant de bonne profondeur, pour éviter que le mélange d’huile et de solvant ne déborde durant le processus de lavage. Une fois les buds placés dans le récipient désiré, celui-ci est rempli avec le solvant. Vérifiez que votre espace de travail soit bien ventilé et qu’il n’y ait aucune étincelle, flamme ou élément chauffant à proximité. (Ne fumez pas!)  Utilisez un bout de bois pour écraser la matière végétale, puis rajoutez du solvant jusqu’à ce que les buds soient complètement immergés. Touillez alors la matière végétale dans le solvant avec le bout de bois, pendant environ 3 minutes. Transvasez ensuite délicatement le mélange d’huile et de solvant dans un autre récipient propre, en laissant la matière végétale dans le récipient de départ, pour la laver une seconde fois.

Ajoutez de nouveau du solvant sur la matière végétale, pour qu’elle soit de nouveau immergée et mélangez là de nouveau pendant 3 minutes avec le bout de bois. Transvasez alors doucement ce mélange d’huile et de solvant dans le récipient contenant le résultat du premier lavage. Essayer de faire un troisième lavage sur la matière végétale ne produira que très peu d’huile, et sera très peu bénéfique sur le plan médical. Le premier lavage extrait en effet 70 à 80% de la résine des buds, et le second lavage retirera quasiment toute la résine restante.

Utilisez quelque chose comme un gros bidon d’eau (vide et propre) avec une petite ouverture sur le dessus, et insérez un entonnoir dans le trou, et de larges filtres à café dans l’entonnoir. Transvasez alors le mélange d’huile et de solvant issu des deux lavages dans les filtres à café, et laissez le mélange passer à travers les filtres pour en retirer toute matière végétale non désirée. Dès que le mélange d’huile et de solvant a été filtré, il est maintenant prêt pour l’étape d’évaporation.

Pour séparer le solvant de l’huile, utilisez un cuiseur de riz avec une ouverture sur le dessus, et possédant deux niveaux de température, un plus élevé et un autre plus bas. Assurez-vous que le cuiseur de riz soit situé dans un espace très bien aéré, et placez un ventilateur de brassage juste à côté pour chasser les vapeurs produites par l’ébullition du solvant. Les cuiseurs de riz sont conçus pour que le riz ne brûle pas lors de la cuisson, avec des capteurs de températures placés à l’intérieur qui diminueront automatiquement la température du cuiseur lorsque la température interne commence à être trop élevée. Quand vous produisez de l’huile, si la température est trop élevée cela vaporisera les cannabinoïdes contenus dans l’huile, et bien sur vous ne souhaitez pas que cela se produise. C’est pour cette raison que je recommande fortement d’utiliser un cuiseur de riz à ceux qui n’ont jamais produit d’huile auparavant, car cela élimine le risque que cela ne se produise, à condition bien sûr que le cuiseur de riz fonctionne bien.

Soyez donc certain qu’il n’y ait aucune étincelle, flamme ou élément chauffant dans l’espace où vous placerez le cuiseur de riz, car les vapeurs produites par le solvant sont très inflammables. J’ai utilisé la même technique des milliers de fois et je n’ai jamais eu d’incidents, mais pour votre propre sécurité je vous prie de suivre toutes ces instructions, et je vous recommande aussi de ne pas respirer les vapeurs produites par le solvant. Remplissez le cuiseur de riz à environ 75%, afin de laisser suffisamment d’espace au mélange d’huile et de solvant pour bouillir sans déborder. Allumez le cuiseur de riz sur la position de température élevée, et commencez à évaporer le solvant. Lorsque le niveau diminue dans le cuiseur de riz, rajoutez délicatement du mélange d’huile et de solvant, jusqu’à ce qu’il ne vous reste plus rien à ajouter.

Quand le niveau dans le cuiseur de riz diminue pour la dernière fois, et qu’il est réduit à environ 5 cm d’épaisseur, ajoutez quelques gouttes d’eau dans le mélange. Lorsque je fais bouillir le mélange d’huile et de solvant issu d’un demi-kilo de matière végétale, j’ajoute en général 10 à 12 gouttes d’eau à ce moment.

Cette petite quantité d’eau va permettre au reste de solvant de s’évaporer plus facilement de l’huile restant dans le cuiseur, la température d’évaporation de l’eau étant supérieure à celle d’évaporation du solvant. Quand le niveau a vraiment diminué dans le cuiseur, j’utilise d’habitude une paire de gants, pour soulever le cuiseur et remuer son contenu, jusqu’à ce que le cuiseur diminue automatiquement sa température.

Lorsque la fin du solvant aura été évaporée, vous pourrez entendre un son de craquement produit par l’huile dans le cuiseur, et vous verrez des bulles se former dans celle-ci. Vous pouvez aussi remarquer un peu de fumée ou de vapeur provenant de l’huile, mais ne vous inquiétez pas, car celle-ci est principalement de la vapeur produite par les quelques gouttes d’eau ajoutées précédemment. Une fois que le cuiseur est repassé automatiquement sur sa température de fonctionnement plus basse, je transvase son contenu dans un récipient en acier inoxydable. Il restera une petite quantité d’huile dans le cuiseur, qui sera très difficile à récupérer, à moins d’utiliser quelque chose comme du pain sec pour absorber l’huile tant qu’elle est encore chaude. Cette petite quantité d’huile sur du pain peut être consommée en tant que médecine, mais rappelez vous que sous forme ingérée cela peut parfois prendre une heure ou d’avantage avant de ressentir les effets. Soyez donc très prudent sur la quantité de pain et donc d’huile que vous consommerez, car un excès pourrait vous faire dormir quelques heures.

Prenez l’huile que vous avez transvasée dans le récipient en acier inoxydable, et placez celui-ci sur un dispositif chauffant de manière modérée, comme par exemple une cafetière électrique, pour évaporer toute eau restante dans l’huile. Assez souvent cela ne prend qu’un court instant pour évaporer l’eau restante, mais certaines variétés produisent d’avantage de terpènes que d’autres. Ces terpènes peuvent faire en sorte que l’huile que vous avez maintenant sur la cafetière produise des bulles pendant un certain temps, et il faudra alors patienter jusqu’à ce que l’huile ne présente plus d’activité. Lorsque l’huile placée sur la cafetière ne produit plus de bulles, et qu’il n’y a plus d’activité visible, retirez l’huile de la cafetière et laissez la refroidir quelques minutes. Utilisez alors une seringue sans aiguille, pour aspirer lentement l’huile encore chaude dans la seringue, et laissez la refroidir. L’huile va rapidement se changer en graisse épaisse, parfois l’huile devient tellement épaisse qu’il peut être difficile de la sortir de la seringue une fois refroidie. Si cela se produit, passez simplement votre seringue sous l’eau chaude, et l’huile sortira beaucoup plus facilement. Parfois un patient va sortir trop d’huile de la seringue, mais si cela se produit il suffira de plonger la seringue dans l’huile pour aspirer l’excès, qui retournera facilement à l’intérieur.

En moyenne si je dispose de 500 grammes de matière végétale pour travailler, cela va me demander environ 10 litres de solvant pour réaliser les deux lavages nécessaires. Si vous planifiez de produire de l’huile à partir de plus ou moins de matière végétale, faites simplement le calcul pour connaître la quantité de solvant dont vous aurez besoin. Du début à la fin, cela me prend d’habitude environ 4 heures pour accomplir l’opération complète, et la médecine est alors prête à être utilisée. Il doit être également mentionné que cette huile possède une durée de vie extrêmement longue, lorsqu’elle est conservée au frais et à l’obscurité. Je pense que ces instructions devraient rendre assez facile la fabrication de cette huile pour tout le monde, mais avant de commencer vérifiez que vous avez bien tout ce qu’il faut pour la faire de la bonne façon.

Au premier abord il pourra paraître un peu compliqué pour certains de produire leur propre médecine, mais en réalité ce processus est extrêmement simple. Tout ce que vous avez à faire est de suivre les instructions, et une fois que vous aurez réalisé cette médecine une paire de fois, vous ne trouverez pas cela plus difficile que de vous faire une coupe de café.

 

Quel solvant utiliser pour de l’huile de cannabis de qualité médicale?

Suite à la recette originale de Rick Simpson utilisant du naphta, d’autres essais d’extraction de cannabinoïdes ont été réalisés avec d’autres solvants, tels que l’éthanol (alcool) ou l’huile d’olive. Une récente étude scientifique, réalisée en 2013 par l’Institut de Biologie de l’Université de Leiden (Pays Bas), compare la qualité de ces différentes extractions.

Tout d’abord, il est important de rappeler que les cannabinoïdes présents dans la plante de la marijuana ne sont (quasiment) pas sous leur forme active.  Une décarboxylation est en effet nécessaire afin de transformer les formes acides inactives des cannabinoïdes, en leur forme active recherchée par le consommateur.  Cette décarboxylation se fait sous l’action de la chaleur, c’est pourquoi elle est souvent réalisée directement lors de la consommation (combustion, vaporisation…), ou bien lors de la préparation de l’extraction (cuisson du beurre de Marrakech…). Le THCA inactif de la plante est alors transformé en THC actif, le CBDA inactif est transformé en CBD actif, et ainsi de suite. Si vous réalisez une extraction de cannabinoïdes, mais ne procédez pas à leur décarboxylation, cette extraction sera donc de plus faible puissance thérapeutique.

Pour réaliser la décarboxylation des cannabinoïdes, il est nécessaire de chauffer ceux-ci à au moins 106ºC pendant environ 30 minutes. Le problème est qu’en réalisant ce traitement à la chaleur, on perd une très grande partie des terpènes du cannabis, les molécules aromatiques qui possèdent également d’intéressantes propriétés thérapeutiques! Une huile de cannabis ayant été chauffée ne contient donc presque plus de terpènes, alors qu’une huile de cannabis n’ayant subi aucun chauffage ne contient quasiment pas de cannabinoïdes sous leur forme active. Ce problème est hélas récurrent quel que soit le solvant utilisé pour l’extraction. Dans le cas de l’huile de Rick Simpson, les cannabinoïdes sous leur forme active sont d’avantage recherchés que les terpènes, il faut donc chauffer l’huile de cannabis pour réaliser la décarboxylation du THC et des autres cannabinoïdes.

Revenons sur le naphta, le solvant utilisé par Rick Simpson pour faire son huile. Au-delà de sa dangerosité d’emploi (inflammable et toxique), le premier problème rencontré avec le naphta est qu’il existe sur le marché plusieurs produits utilisant cette appellation, et de qualité variable. Le naphta est un liquide transparent issu de la distillation du pétrole, qui peut contenir certains additifs pour améliorer sa stabilité ou sa conservation. Rick Simpson ne précise hélas ni la qualité ni la source du naphta qu’il utilise pour la réalisation de son huile de cannabis.

Mais le principal inconvénient du naphta est qu’il laisse une certaine quantité de traces de solvant dans l’extraction, qu’il sera très difficile d’évaporer totalement. Les analyses montrent ainsi que l’extraction de cannabinoïdes avec le naphta contient au final autant de traces de solvant que de traces de terpènes! Plus une extraction est concentrée, et plus il est  difficile d’éliminer les restes de solvant. Comme nous l’avons vu ci-dessus, Rick Simpson assure cependant que ces traces ne posent pas de problème, et que l’huile elle-même va neutraliser tout effet toxique du solvant résiduel. En d’autres mots, les propriétés curatives de son huile seraient assez puissantes pour contrebalancer tout effet potentiellement négatif causé par un reste de solvant.

L’extraction à l’alcool (éthanol) est probablement la technique la plus ancienne. Elle était disponible dans les pharmacies jusqu’aux années 1950, sous le nom de teinture de cannabis. Il est toutefois très difficile de trouver de l’éthanol pur à 100%, et il faudra éviter celui de pharmacie qui contient un agent dénaturant pour éviter d’être consommé. L’éthanol est relativement peu toxique, possède une bonne capacité d’extraction des cannabinoïdes et des terpènes, mais il extrait hélas également la chlorophylle de la plante, ce qui donne un gout vert désagréable au résultat final. Il est éventuellement possible de filtrer cette extraction alcoolique avec du charbon actif pour éliminer la chlorophylle, mais cela élimine alors une grande partie des cannabinoïdes (50%). L’extraction à l’alcool n’est donc pas la technique idéale.

L’huile d’olive serait finalement l’un des meilleurs solvants pour réaliser de l’huile de cannabis à but médical: totalement dénuée de toxicité, celle-ci est très efficace à la fois pour l’extraction des cannabinoïdes et des terpènes. L’huile d’olive n’étant pas volatile, les terpènes s’évaporent en effet beaucoup moins qu’avec d’autres solvants tels que le naphta ou l’éthanol.

Pour réaliser une extraction à l’huile d’olive, il suffira de faire chauffer au bain marie (< 100ºC) environ 10g de fleurs de cannabis dans 100 ml d’huile d’olive, pendant 90 minutes. Vous retirez ensuite le mélange du bain-marie, et vous le faites chauffer à feu doux à environ 110ºC (vérifiez avec un thermomètre) pendant 30 minutes, pour procéder à la décarboxylation des cannabinoïdes. Laissez ensuite refroidir, puis filtrez. L’extraction à l’huile d’olive sera donc à la fois très facile et sans aucun danger!

Nous pouvons donc dire que l’huile d’olive possède donc de nombreux avantages sur les autres solvants. Elle ne possède qu’un seul inconvénient, comme elle ne s’évapore pas, il ne sera pas possible de procéder à une réduction de l’extraction pour la concentrer, et il faudra donc en consommer une plus grande quantité pour avoir les effets souhaités. Elle pourra par contre s’utiliser très facilement dans la cuisine quotidienne!

 

 

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